Ukraine : À Montpellier, on collecte les jouets “pour les enfants qui ont tout perdu”

 Une collecte de jouets pour les enfants de familles Ukrainiennes réfugiées. DR.

Alors que les organismes de solidarité se mobilisent en France et en Occitanie pour accueillir des familles de réfugiés ukrainiens – 20 000 l’ont déjà été dont 476 à Montpellier, 34 en Lozère et 422 en Haute-Garonne – voici un exemple de solidarité avec une jeune association, Le Gang des Lutins, qui collecte peluches, jeux divers.

Peluches, jeux de société… C’est une initiative encore rare en Occitanie. Mais avec une portée forte. Elle est menée par une petite association, le Gang des Lutins, basée à Montpellier. Cette sale guerre en Ukraine fait de nombreuses victimes, près de dix millions d’Ukrainiens déplacés qui ont quitté leur pays, selon l’ONU, dont des milliers – certains avancent le chiffre de 20 000 – , déjà en France. Salarié de la société HLM, ACM Habitat, Xavier Boulanger a été touché par cette situation dramatique. Qui touche, injustice suprême, aux enfants “qui ont tout perdu”.

“Pour les enfants ukrainiens qui arrivent en France…”

“L’association a été créé il y a deux ans mais avec la crise du covid, nous n’avons jamais vraiment fonctionné, dit-il. Là, avec la guerre en Ukraine, nous l’avons réactivée pour collecter des jouets pour les enfants ukrainiens qui arrivent en France et plus particulièrement à Montpellier. Ces jouets seront ensuite remis à d’autres associations pour une redistribution.” Lancée depuis quelques jours à peine par le bouche-à-oreille, cette collecte a déjà permis de récolter les jouets d’une dizaine de familles. “J’ai écrit au maire, Michaël Delafosse pour lui expliquer notre initiative…” Qui ne demande qu’à connaître un élan de solidarité.

476 réfugiés dans l’Hérault dont 76 enfants

Très exactement 476 personnes en provenance d’Ukraine sont à ce jour recensées dans l’Hérault, dont environ un tiers d’enfants. “Les déplacés ukrainiens arrivant dans le département, et ne disposant pas d’attaches locales”, sont accueillis et pris en charge “au gymnase Olympie de Montpellier (avenue Jacques Cartier, dans le quartier Antigone”, explique-t-on en préfecture.

Ce gymnase, mis à disposition par la ville de Montpellier et équipé par la Croix-Rouge 34 (tentes familiales, kits de première nécessité, alimentation, jeux pour enfants…) a vocation à constituer un espace de premier accueil et d’orientation pour les nouveaux arrivants sur la métropole de Montpellier. Toujours dans l’urgence de la guerre, un guichet unique fonctionnera sur ce site, à compter de mardi (1).

Deux centres d’accueil, à Montpellier et Béziers

Le dispositif de premier accueil dans le département est suffisamment dimensionné et en capacité de monter en puissance en fonction des arrivées de déplacés sur le département. De nombreuses communes héraultaises et des particuliers sont également mobilisés pour accueillir et proposer des solutions d’hébergements aux personnes qui ont fui la guerre. Actuellement 29 personnes sont présentes au gymnase Olympie, lequel comprend une capacité de 80 places. Un second centre d’accueil sera activé d’ici la fin de journée au palais des Congrès de Béziers, équipé par la protection civile 34.

Accueil collectif au Cap d’Agde

Un hébergement de second niveau, dit d’accueil collectif, a ouvert vendredi au CCAS EDF du Cap d’Agde : 68 personnes, en provenance des gymnases de Montpellier, y ont été accueillies par les bénévoles de la Croix Rouge 34 sur ce site dont la capacité s’élève à 216 places en bungalows. Ces déplacés ukrainiens pourront y séjourner pendant quelques semaines, afin de stabiliser leurs situations, avant une orientation vers des solutions d’hébergements plus pérennes. Ce dispositif d’accueil collectif a vocation à monter en puissance.

422 demandes en Haute-Garonne

D’autres centres ouvriront prochainement dans l’Hérault. De la même manière, la Lozère a accueilli neuf famille ukrainiennes, soit 34 personnes. Quelque trois cents à Toulouse, etc. Et” à ce jour, 422 demandes de protection temporaire ont été déposées, indique la préfecture de Région. Cependant, aujourd’hui il y a vraisemblablement  plus de ressortissants ukrainiens en Haute-Garonne, dont certains n’ont pas encore fait cette démarche.”

En Pologne, depuis début mars, des femmes laissent des poussettes dans les gares pour les mamans ukrainiennes. Avec souvent des habits chauds pour les enfants qui les accompagnent. En Occitanie, Si vous voulez aider les enfants à adoucir leur déracinement, vous pouvez contacter l’association Le Gang des Lutins.

Olivier SCHLAMA